Cancer professionnel : de quoi parle-t-on ?

mars, 2022

tumeurs_et_cancers_0.jpg

Chiffres clés sur les cancers professionnels en France et en région Paca.

Les cancers représentent la première cause de décès en France ; 4,0 à 8,5% d’entre eux seraient d’origine professionnelle, ce qui représente de 14 à 30 000 nouveaux cas de cancers chaque année selon le Plan Cancer 2014-2019. Toutefois, seulement 1 900 cancers sont reconnus en maladie professionnelle chaque année.

La moitié de ces cancers professionnels sont des cancers à létalité élevée. Selon la localisation du cancer et le sexe, les fractions attribuables aux expositions professionnelles varient sensiblement : 10% des cancers de la vessie et 50% des cancers de la face et des sinus chez l’homme sont estimés d’origine professionnelle.

En région Paca-Corse, 832 cas de cancers professionnels ont été indemnisés sur la période 2014-2019, chez les salariés du régime général, principalement des cancers liés à une exposition professionnelle à l’amiante (Tableau de bord santé, sécurité et conditions de travail 2020) .

Selon l’InCa, les cancers d’origine professionnels bien que bénéficiant aujourd’hui d’un meilleur repérage et d’une meilleure reconnaissance, restent néanmoins largement sous-déclarés, sous-reconnus et donc sous-indemnisés. L’origine professionnelle n’est pas suffisamment évoquée ; en cause plusieurs facteurs : l’absence de forme anatomopathologique pouvant faire suspecter une origine professionnelle (mésotheliome mis à part), l’apparition des signes cliniques souvent après la cessation de l’activité, la difficulté des médecins à mener un interrogatoire orienté sur la recherche d’une origine professionnelle, la sous-recherche d’une exposition professionnelle en cas de tabagisme actif du patient…

Chiffres sur l’exposition des salariés 

L’enquête SUMER de 2017 révèle qu’un salarié sur 10 (soit 1,8 millions de salariés) est exposé à au moins un produit chimique cancérogène ; pour ¾ de ces salariés environ, la substance en cause appartenait à la liste de huit substances suivantes : gaz d’échappement diesel, huiles minérales entières, poussières de bois, silice cristalline, formaldéhyde, plomb et dérivés, goudrons de houille et dérivés et hydrocarbures aromatiques.

Il existe des inégalités sociales en matière d’expositions aux agents cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) : les ouvriers qualifiés ou non, occupés à des postes d’installation, de réglage et de maintenance sont les plus touchés ; les travailleurs de nuit ont également plus de risque d’être exposés à au moins un agent CMR.

Le cancer dans les différents Plans nationaux

Les plans nationaux Cancer 2014-2019 et Santé au Travail 2016-2020 prévoient que la prévention primaire en milieu de travail soit renforcée pour réduire l’exposition aux agents cancérogènes. La dernière stratégie décennale de lutte contre le cancer 2021-2030 prévoit de mieux reconnaitre les expositions professionnelles pour mieux reconnaitre les cancers professionnels et fait du maintien dans l’emploi des personnes atteintes de cancer une priorité. La prévention de la désinsertion professionnelle est également une des axes prioritaires du dernier plan santé travail 2021-2025

 

Conduite à tenir par maladies : 

Repérer l’origine professionnelle d’un cancer

mai, 2019

tumeurs_et_cancers_0.jpg

Les agents cancérogènes dans l’environnement de travail

On distingue 3 types d’agents cancérogènes :

  • les agents physiques (radiations ionisantes, radiations UV),
  • les agents chimiques (amiante, benzène, silice, certaines substances minérales telles que les fibres d’amiante…)
  • les agents biologiques (certains virus ou parasites).

De nombreux agents cancérogènes peuvent être présents dans l'environnement de travail.

Les cancers liés à l’exposition à l’amiante, au benzène, aux rayonnements ionisants et aux poussières de bois couvrent à eux seuls, 98 % des cancers d’origines professionnelles indemnisés.

Tous les secteurs d’activités et métiers peuvent être concernés.
Certains sont plus concernés que d’autres :

  • métiers du bâtiment et des travaux publics (amiante, silice cristalline, huiles minérales, suies, fumées de soudage...)
  • mécaniciens, garagistes (huiles minérales, amiante, benzène, HAP, diesel…)
  • nettoyage à sec (perchloroéthylène…)
  • travail du bois (poussière de bois, formaldéhyde)
  • personnels de santé, laboratoires de recherche(radiations ionisantes, UV, formaldéhyde, dérivés du chrome VI…)
  • peintres (silice cristalline, dérivé du plomb, trichloroéthylène, amiante)
  • agriculture et viticulture (arsenic, organochlorés, micotoxines…)
  • métiers de la sidérurgie, de la métallurgie, fonderie (amiante, huiles minérales, goudrons, suies et dérivés de combustion de charbon, cadmium, nickel...)
  • métiers des cuirs et peaux (arsenic, chrome…)
  • construction et réparation navale (amiante, fumée de soudage…).

Cette liste n’est pas exhaustive ; elle est donnée à titre indicatif dans « Cancers professionnels : pourquoi et comment déclarer en maladie professionnelle ? », Outils pour les professionnels de santé de l’Institut National du Cancer.

Médecin traitant : face à un cancer, pensez à évoquer une origine professionnelle 

Le patient bénéficie de prestations et d’une protection sociale accrues en cas de cancer reconnu en maladie professionnelle (Droits et devenir du patient).

Il existe également un intérêt collectif à ce que les maladies professionnelles soient identifiées : celui d’en améliorer la connaissance et ainsi d’asseoir une politique de prévention en entreprise plus efficace. 

Il existe des aides pour accompagner le patient dans ses démarches ainsi que des ressources pour le médecin traitant ; elles sont décrites ci-dessous. 

A savoir pour évoquer une origine professionnelle face à un cas de cancer 

Face à tout cas de cancer, le médecin traitant doit poser des questions sur les professions exercées par son patient. Il est important d’interroger le patient sur son passé professionnel également, du fait du délai de latence élevé entre l’exposition et l’apparition de la maladie.

Le système de reconnaissance des maladies professionnelles pour les pathologies inscrites dans un tableau de maladies professionnelles repose sur le principe de présomption d’imputabilité : les conditions du tableau sont nécessaires et suffisantes pour que l’origine professionnelle soit reconnue et ce, quel que soit le mode de vie du patient par ailleurs et sans avoir à faire la preuve de la relation entre la maladie et l'exposition professionnelle. A titre d’exemple, le tabagisme actif du patient ne fera pas obstacle à la reconnaissance d’un cancer de la vessie en maladie professionnelle, si celui-ci a travaillé, en cokerie il y a moins de 20 ans et pendant une période minimum de 10 ans, comme indiqué dans le tableau TRG 16 bis. 

En dehors de ces conditions, un cancer peut être reconnu en maladie professionnelle grâce au système complémentaire de reconnaissance (Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles ou CRRMP), basé sur la démonstration d’un lien direct et essentiel de causalité avec l’activité professionnelle (Les systèmes de reconnaissance des maladies professionnelles)

Quelles questions pour interroger le patient sur ses activités professionnelles ?

Devant tout cas de cancer, compte-tenu du délai de latence, pensez à poser des questions sur la profession actuelle mais aussi sur le passé professionnel de votre patient, par exemple :

Quels métiers avez-vous exercé ?

Avez-vous été exposé à des produits chimiques ?

Avez-vous respiré des poussières ou des vapeurs/fumées ? de bois ? de soudure ? d’huiles ? …

Avez-vous été exposé à des rayonnements ? à des microbes ou des virus (hépatites B et C) ?
Avez-vous été exposé à de l’amiante  ?

Avez-vous été exposé à un de ces produits ? 

  • Aldéhyde formique (formol)
  • Amiante
  • Amines aromatiques
  • Arsenic
  • Benzène
  • Bischlorométhylether
  • Chlorure de vinyle
  • Chrome (composés)
  • Goudrons, huiles, brais de houille, suies de combustion du charbon
  • Huiles minérales
  • Nickel (grillage des mattes)
  • Nitrosourées
  • Oxyde de fer (fumées et poussières)
  • Poussières de bois
  • Rayonnements ionisants
  • Silice cristalline...
Lors des visites auprès de la médecine du travail vous a –t-on déjà parlé d’un risque de cancer lié à une exposition professionnelle ?
Si vous avez quitté l’entreprise vous a-t-on remis, à votre départ , un document sur une éventuelle exposition à un produit dangereux (une attestation d’exposition à des produits dangereux pour les expositions antérieures au 1er février 2012 ou une fiche de prévention des expositions au facteur de pénibilité « Risque chimique » utilisée jusqu’au 1er octobre 2017)? 
Vous a-t-on recommandé de continuer un suivi médical après la fin de l’exposition ?
D'autres collègues de travail occupés aux mêmes types de postes souffrent-ils de cancers ?

Les aides possibles pour le médecin traitant qui évoque une origine professionnelle face à un cas de cancer 

En cas de difficultés à retracer les expositions professionnelles du patient, la consultation de pathologie professionnelle peut constituer une aide pour le médecin traitant, qui peut y adresser son patient ; ce dernier pourra également y être accompagné dans ses démarches médico-administratives.

Si le patient est encore en activité et s’il ne s’y oppose pas, vous pouvez également l’orienter vers son médecin du travail, pour avis, lors d’une visite occasionnelle (Où et quand contacter le médecin du travail).

 

Conduite à tenir par maladies : 

Cerveau

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableau de maladies professionnelles concernant le cancer du cerveau (glioblastome) 

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
  • Fabrication et conditionnement de ces substances
  • Utilisation dans les laboratoires de génie génétique, de biologie cellulaire, de recherche en mutagénèse ou cancérologie

Manipulation de nitrosoguanidines ou nitrosourées

TRG 85

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Conduite à tenir par maladies : 

Foie

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant le cancer du foie

Angiosarcome

Principales situations de travail pouvant être concernées

Principaux risques à rechercher

Système de réparation

Travaux exposant à l’action du chlorure de vinyle monomère, notamment les travaux exécutés dans les ateliers de polymérisation. Exposition au chlorure de vinyle monomère TRG 52
Tous travaux exposant à la manipulation ou l’inhalation d’arsenic ou de ses composés minéraux, notamment :

  • Traitement pyro-métallurgique de minerais arsenicaux,
  • Traitement pyro-métallurgique de métaux non ferreux arsenicaux,
  • Fabrication ou emploi de pesticides arsenicaux,
  • Emploi de composés minéraux arsenicaux dans le travail du cuir, en verrerie, en électronique
Arsenic et ses composés minéraux TRG 20
  • Métiers agricoles concernés, notamment par les traitements anticryptogamiques de la vigne
  • Usinage de bois traités à partir d’arsenic ou de ses composés minéraux
TRA 10

Carcinome hépato-cellulaire

Principales situations de travail pouvant être concernées

Principaux risques à rechercher

Système de réparation

Travaux exposant au chlorure de vinyle monomère :

  • Travail en ateliers de polymérisation y compris les travaux de maintenance
  • Chargement et déchargement de chlorure de vinyle monomère.
  • Production de chlorure de vinyle monomère y compris les travaux de maintenance.
  • Conditionnement et utilisation de bombes aérosols utilisant le chlorure de vinyle comme gaz propulseur
Exposition au chlorure de vinyle monomère TRG 52bis
Travaux exposant aux produits biologiques d’origine humaine et aux objets contaminés par eux, effectués dans les :
 

  • Etablissements généraux ou spécialisés de soins d’hospitalisation, d’hébergement, de cure, de prévention, d’hygiène,
  • Laboratoires d’analyses de biologie médicale, d’anatomie et de cytologie pathologiques,
  • Etablissements de transfusions sanguines,
  • Services de prélèvements d’organes, de greffons,
  • Services médicaux d’urgence et d’aide médicale urgente,
  • Services de secours et de sécurité : pompiers, secouristes, sauveteurs, ambulanciers, policiers, personnel pénitentiaire,
  • Services de ramassage, traitement, récupération de déchets médicaux, d’ordures ménagères,
  • Services de soins funéraires et morgues
Complication d’une hépatite virale transmise par le sang, ses dérivés ou tout autre liquide biologique ou tissu humain.
Hépatite à virus B, à virus C
TRG 45

TRA 33

  • Métiers agricoles concernés, notamment par les traitements anticryptogamiques de la vigne
  • Usinage de bois traités à partir d’arsenic ou de ses composés minéraux
Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux TRA 10

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Conduite à tenir par maladies : 

Ethmoïde, fosses nasales et autres sinus de la face

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant le cancer de l'ethmoïde, des fosses nasales et des autres sinus de la face

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
  • Travaux d’usinage des bois, tels que sciage, fraisage, rabotage, perçage, et ponçage ;
  • Travaux effectués dans les locaux où sont usinés les bois.

Activités :

  • Menuiserie, fabrication de meubles, ébénisterie, ponçage, marqueterie, restauration de meubles anciens ; fabrication de caisses, tonneaux, cercueils, toupies, parquets ; aménagement de cuisines.
  • Première transformation du bois : navires, éléments de charpentes, menuiserie du bâtiment, fabrication de panneaux de particules.
  • Fabrication de prothèses orthopédiques

Inhalation des poussières de bois

TRG 47

TRA 36

  • Grillage des mattes de nickel

Inhalation de certains dérivés du nickel

TRG 37 ter

  • Métallurgie du nickel (traitement du nickel ou certaines opérations de raffinage du métal, revêtement des métaux par du nickel, production d’aciers spéciaux)
  • Industrie des céramiques, des émaux et des porcelaines (utilisation de colorants à base de nickel)
  • Soudage inox ou d’alliages contenant du nickel

CRRMP

  • Production de pigments à base de chromates et de bichromates (métallurgie, industrie des colorants, fabrication de chromate de zinc, chromage électrolytique)

Dérivés du chrome

TRG 10 ter

 

Inhalation de poussières de cuir

CRRMP

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Conduite à tenir par maladies : 

Lymphome, leucémie

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant les leucémies et le lymphôme

Lymphome (LMNH) : exposition aux pesticides

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
  • Manipulation ou l'emploi de ces produits, par inhalation ou par contact, direct ou indirect
Pesticides :

  • à usages agricoles ;
  • pour l’entretien des espaces verts ;
  • biocides ;
  • antiparasitaires vétérinaires.

TRA 59

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole

Leucémie : exposition aux rayonnements ionisants

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
  • Extraction, traitement et transport de minerais ou de déchets radioactifs en secteur nucléaire, ou pour des utilisations militaires (sous-marins…)
  • Préparation de substances radioactives, de produits chimiques ou pharmaceutiques radioactifs
  • Manipulation directe de radioéléments
  • Fabrication, maintenance et utilisation d’appareils de radiodiagnostic et de radiothérapie
  • Mesures sur les substances radioactives et les rayons X dans les laboratoires de physique ou chimie, ou utilisés pour l’enseignement et la recherche
  • Utilisation des rayonnements ionisants pour la stérilisation d’aliments, de matériels médicaux, de médicaments…
  • Utilisation des rayonnements ionisants pour le contrôle des matériaux dans les fonderies, le bâtiment, les travaux publics, la métallurgie (interventions sur sources scellées) :
     

    1. Mesure d’épaisseur de films plastiques, de textiles, ou de pièces métalliques,
    2. Vérification de structures en béton,
    3. Contrôle de qualité de soudures,
    4. Mesures de débit de liquides ou gaz dans des canalisations, recherche de fuites,
    5. Jauges de niveaux pour stockage de grande dimension.
Rayonnements ionisants :
exposition à des rayons X, ou des substances radioactives naturelles (minerais…) ou artificielles (générateurs de rayons X, alpha, béta, ou gamma), ou à toute autre source d’émission corpusculaire

 

TRG 6

TRA 20

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole

Leucémie : exposition au benzène

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques Système de réparation
Excepté dans certaines entreprise du secteur de la chimie, le benzène n'est plus utilisé depuis longtemps, mais il peut exister en mélange ou en tant qu'impureté dans des produits très divers.

Jusqu’au début des années 1980 :

  • Essences "spéciales" : essence "A", essence "C"…
  • White spirit
  • Toluène (ou "toluol")
  • Certaines colles, principalement pour le caoutchouc, naturel ou synthétique (ex : "colle à dissolution"), et pour les matières plastiques
  • Certaines peintures et vernis, principalement les produits cellulosiques pour bois et métaux
  • Certaines teintures, principalement pour les cuirs et simili
  • Certaines encres, principalement en héliogravure

Et jusqu’à présent :

  • Carburants automobiles, uniquement les essences sans plomb
Exposition (cutanée ou respiratoire) au benzène (ou "benzol"), ou produit en renfermant, le plus souvent en tant que solvant, dégraissant, ou diluant

TRG 4

TRA 19

  • Quelques métiers ou activités ayant pu occasionner une exposition au benzène ou à ces produits :
  • Chimie et biochimie : en laboratoire ou en usine
  • Imprimerie : pour nettoyer les machines, ou diluer certaines encres
  • Métiers des cuirs et peaux : pour dégraisser ou teindre
  • Agro-alimentaire : pour extraire des matières grasses animales ou végétales
  • Métiers du caoutchouc : fabrication ou rechapage de pneumatiques
  • Métiers des carburants et garages : livraison de carburants, mécanique auto et poids lourds, nettoyage de moteurs ou carrosseries…
  • Activités de nettoyage et dégraissage en métallurgie, mécanique, horlogerie ou mécanique de précision, textile…
  • Activités de peinture ou vernissage : utilisation de white spirit, de "diluant cellulosique"…
  • Activités de collage : des cuirs (maroquinerie…), des plastiques (revêtements de sols…), des caoutchoucs (chambres à air, semelles de chaussures…)

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole

Leucémie : exposition au 1.3 butadiène 

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
Opérations de production, transport, logistique et utilisation
du 1.3 butadiène et autres produits renfermant du 1.3 butadiène, notamment :

  • production et transformation d'élastomères de type styrène butadiène pour l'industrie des caoutchoucs synthétiques, de polyamide butadiène-adiponitrile (synthèse du nylon) ;
  • raffinage de certaines coupes pétrolières ;
  • production, conditionnement, transport de gaz de pétrole liquéfié (GLP), propane, butanes techniques ;
  • entretien et maintenance des équipements fonctionnant au GPL ou butane.
Exposition au 1.3 butadiène TRG 99

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole

Leucémie : exposition à l’oxyde d’éthylène  

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
Principalement dans l'industrie chimique et pour divers types de stérilisation, depuis les années 60.
 

  • Industrie chimique, principalement comme agent de synthèse dans les unités de fabrication d’éthylène glycol, d’éthers de glycols, de tensioactifs (pour détergents…), de parfums…
  • Agriculture, pour la stérilisation des feuilles de tabac, des céréales, et pour la fumigation des sols
  • Métiers de l’agro-alimentaire chargés de la stérilisation des aliments, principalement légumes déshydratés, soupes en sachet, fruits secs, viandes séchées, poudre d’oeufs, et la stérilisation de certains emballages alimentaires
  • Métiers de la stérilisation à des fins médicales :
    • Dans les entreprises fabricant du matériel médical, médico-chirurgical…
    • Dans les services de soin, en utilisant des ampoules ("anprolene") cassées dans un plastique contenant le matériel à stériliser
    • Dans les unités de stérilisation, où le gaz arrivait directement dans un stérilisateur ou une étuve
Exposition à l’oxyde d’éthylène CRRMP

CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Conduite à tenir par maladies : 

Nasopharynx

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant le cancer du nasopharynx

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation

Nombreux secteurs industriels et professions concernés, notamment :

  • Fabrication de formaldéhyde, de résines à base de formaldéhyde
  • Personnel de laboratoire (anatomopathologie, histopathologie)
  • Désinfection
  • Fabrication et utilisation de bois contreplaqués et agglomérés
  • Vitrification de parquets et vernissage de meubles
  • Ebénisterie
  • Fabrication de papier
  • Industrie textile (apprêt)
  • Services de soins funéraires et morgues
Exposition au formaldéhyde TRG 43 bis
  • Désinfection
  • Travaux dans les champignonnières
  • Traitement des peaux
  • Travaux dans les laboratoires
Préparation, manipulation ou emploi de l'aldéhyde formique, de ses solutions et de ses polymères TRA 28 bis

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Conduite à tenir par maladies : 

Larynx

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et voie de reconnaissance en maladie professionnelle du cancer du larynx

Inhalation de poussières d'amiante

Principales situations de travail pouvant être concernées

Principaux risques à rechercher

Système de réparation

Travaux exposant à l'inhalation de poussières d'amiante

NB : Le cancer du larynx observé chez les travailleurs exposés à l’amiante est reconnu en MP dans plusieurs pays de l’union européenne. La reconnaissance en MP a beaucoup de chances d’être accordée par un CRRMP.

Inhalation de poussières d'amiante CRRMP

CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau

Inhalation de brouillards, vapeurs d’acide sulfurique

Principales situations de travail pouvant être concernées

Principaux risques à rechercher

Système de réparation

  • Utilisation industrielle d’acide sulfurique («vitriol», «oleum», «fumant»), de mélange sulfo-chromique notamment dans l’industrie chimique, la fabrication d’engrais, d’explosifs, de batteries
  • Activités pouvant entraîner une exposition : décapage / dégraissage des métaux (acier, cuivre, aluminium, nickel…), placage électrolytique en bain acide (principalement cuivrage, étamage)
Inhalation de brouillards, vapeurs d’acide sulfurique, pur ou en mélange CRRMP

CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Conduite à tenir par maladies : 

Peau

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant un cancer de la peau 

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
  • Raffinage et métallurgie de métaux non ferreux contenant de l’arsenic comme impureté (cuivre, plomb, zinc, cobalt, or)
  • Fabrication et utilisation de pesticides arsenicaux (vignes)
  • Industrie du verre (décoloration de la verrerie)
  •  Fonderie de métaux non ferreux (contenant de l’arsenic comme impureté)
  • Industrie des colorants
  • Industrie électronique
  • Industrie pharmaceutique (fabrication de certains médicaments)
  • Empaillage des animaux et conservation (pelleterie)
  • Tannerie et travail du cuir

Arsenic et ses composés minéraux

TRG 20

  • Métiers agricoles concernés, notamment par les traitements anticryptogamiques de la vigne
  • Usinage de bois traités à partir d’arsenic ou de ses composés minéraux

TRA 10

Secteurs :

  • Fonderie de fonte et d’acier
  • Cokerie (entretien des fours)
  • Usines à gaz
  • Fabrication de l’aluminium (par électrolyse)
  • Sidérurgie

Travaux :
 

  • Utilisation des goudrons et des brais de houille
  • Travaux de ramonage et entretien de chaudières et cheminées

Goudrons, suies, dérivés de combustion du charbon

TRG 16 bis

TRA 35 bis

Travaux :

  • Usinage et traitement des métaux comportant l’emploi d’huiles minérales

Huiles minérales dérivées du pétrole

TRG 36 bis

TRA 25 bis

  • Certains emplois dans l’imprimerie (fabrication ou utilisation d’encres noires) ou comportant la manipulation ou l’exposition à des huiles usagées (industrie du caoutchouc, industrie textile, industrie du verre)

Huiles minérales dérivées du pétrole

CRRMP

Secteurs :
 

  • Industrie nucléaire
  • Mines de minerai radioactif (uranium)
  • Secteur de la santé ou laboratoires industriels (manipulation de sources scellées, préparation des produits de scintigraphie, fabrication et utilisation des appareils de radiologie et de radiothérapie)

Activités :

  • Utilisation de rayonnements ionisants (laboratoires de recherche, soins, conservation et analyse de produits agricoles)
  • Préparation de produits luminescents radioactifs
  • Intervention sur les sources scellées des appareils de contrôle de soudure, des jauges, des appareils de radiologie
Rayonnements ionisants : cancer cutané compliquant une radiodermite TRG 6

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Les cancers cutanés inscrits dans les tableaux de maladie professionnelle sont des carcinomes cutanés baso-cellulaires ou spinocellulaires.

Devant l’association de plusieurs cancers, pensez à une origine professionnelle possible :

  • Arsenic : cancer bronchique primitif, cancer des voies urinaires, adénocarcinome hépatocellulaire, angiosarcome du foie.
  • Rayonnements ionisants : leucémies, cancer broncho-pulmonaire primitif par inhalation, sarcome osseux.
Conduite à tenir par maladies : 

Plèvre, péritoine, péricarde

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant le cancer de la plèvre, du péritoine, du péricarde

Devant tout cancer de la plèvre, du péritoine, du péricarde (mésothéliome), pensez à la déclaration obligatoire de tous les mésothéliomes, à ne pas confondre avec la déclaration d'un mésothéliome en maladie professionnelle (Conduite à tenir pour le médecin traitant)

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
Activités

  • Fabrication d’articles contenant de l’amiante (fibrociment, industrie textile de l’amiante jusqu’en 1996 avec activité de cardage, de filage ou de tissage)
  • Emploi dans l’isolation (thermique ou phonique)
  • Fabrication d’isolants électriques
  • Centrales thermiques
  • Raffineries
  • Construction et réparation navales
  • Réparation automobile et poids lourds (entretien de freins et d’embrayage)
  • Ouvriers de chantier du bâtiment (plombiers, couvreurs, électriciens, peintres, plâtriers, étanchéistes, monteurs en ventilation/chauffage/réfrigération, maçons fumistes, soudeurs, tuyauteurs...)
  • Sidérurgie (hauts fourneaux, cokeries, aciéries)
  • Industrie du verre
  • Installateurs et conducteurs de chaudières
  • Ascensoristes
  • Dockers
  • Tôliers, chaudronniers

Travaux

  • Utilisation d’isolants en amiante pour une protection personnelle (vêtements, gants, tabliers), ou lors d’activité particulière (soudage, protection anti-feu) comme coussins, matelas, etc.
  • Utilisation d’amiante sous forme de bourre, tissu, tresse, cordon, joint, toile, etc.
  • Calorifugeage et décalorifugeage
  • Flocage et déflocage
  • Entretien ou réparation de matériels chauds (chaudières, fours, étuves, moteurs, turbines, etc.)
  • Perçage, tronçonnage, découpage de matériaux en fibrociment (matériaux de toiture, conduites d’adduction d’eau, etc.) ou intervention sur des matériaux floqués

Exposition à l'amiante

TRG 30

TRA 47

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Déclaration obligatoire du mésotheliome (DO) au dispositif national de surveillance du mésotheliome

Consulter les conduites à tenir pour le médecin traitant

Surveillance après exposition à l’amiante (sans pathologie) 

Consulter la fiche de conduites à tenir en cas d'exposition à l'amiante

En savoir plus sur le cancer de la plèvre ou mésothéliome

Consulter la cartographie de la mortalité par cancer de la plèvre ou mésothéliome extraite du tableau de bord Santé-Travail 2016.

Conduite à tenir par maladies : 

Poumon

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant le cancer broncho-pulmonaire

En cas de cancer du poumon, au cours de l’interrogatoire du patient sur ses activités professionnelles, le médecin traitant recherche notamment une des situations à risque listées ci-dessous :

Classification par secteurs / industries :

Consulter la rubrique générale « Autres secteurs / travaux » si vous ne trouvez pas le travail que vous cherchez dans la rubrique spécifique consultée.

 

 

 

Principaux facteurs extra-professionnels

  • Tabagisme actif ou passif
  • Exposition domestique au radon
  • Emission des moteurs diesel

 

Conduite à tenir par maladies : 

Classification par risques

- Amiante
- Arsenic
- Bischlorométhyléther
- Brouillards / vapeurs d’acide sulfurique
- Cadmium
- Chrome (dérivés)
- Goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles
- Nickel (dérivés)
- Oxydes de fer
- Poussières de cobalt associées au carbure de Tungstène
- Poussières et gaz radioactifs
- Silice

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau

Principaux risques

Principaux secteurs / travaux

Système de réparation

Amiante

Exposition aux poussières d’amiante

Activités :
 

  • Fabrication d’articles contenant de l’amiante (fibrociment, industrie textile de l’amiante jusqu’en 1996 avec activité de cardage, de filage ou de tissage)
  • Emploi dans l’isolation (thermique ou phonique)
  • Fabrication d’isolants électriques
  • Centrales thermiques
  • Raffineries
  • Construction et réparation navales
  • Réparation automobile et poids lourds (entretien de freins et d’embrayage)
  • Ouvriers de chantier du bâtiment (plombiers, couvreurs, électriciens, peintres, plâtriers, étanchéistes, monteurs en ventilation/chauffage/réfrigération, maçons fumistes, soudeurs, tuyauteurs...)
  • Sidérurgie (hauts fourneaux, cokeries, aciéries)
  • Industrie du verre
  • Installateurs et conducteurs de chaudières
  • Ascensoristes
  • Dockers
  • Tôliers, chaudronniers

Travaux :
 

  • Utilisation d’isolants en amiante pour une protection personnelle (vêtements, gants, tabliers), ou lors d’activité particulière (soudage, protection anti-feu) comme coussins, matelas, etc.
  • Utilisation d’amiante sous forme de bourre, tissu, tresse, cordon, joint, toile, etc.
  • Calorifugeage et décalorifugeage
  • Flocage et déflocage
  • Entretien ou réparation de matériels chauds (chaudières, fours, étuves, moteurs, turbines, etc.)
  • Perçage, tronçonnage, découpage de matériaux en fibrociment (matériaux de toiture, conduites d’adduction d’eau, etc.) ou intervention sur des matériaux floqués

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

Arsenic

Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux

  • Raffinage, métallurgie, fonderie de métaux non ferreux contenant de l’arsenic comme impureté (cuivre, plomb, zinc, cobalt, or), extraction de minerais contenant de l’or
  • Fabrication de pesticides arsenicaux (vignes)
  • Empaillage et conservation des animaux

TRG 20bis

TRG 20ter

TRA 10

  • Métiers agricoles concernés, notamment par les traitements anticryptogamiques de la vigne
  • Usinage de bois traités à partir d’arsenic ou de ses composés minéraux
TRA 10
  • Autres expositions possibles à l’arsenic : tannerie, pelleterie et travail du cuir, industrie du verre (décoloration de la verrerie), industrie des colorants, industrie électronique

CRRMP

Bischlorométhyléther

Fabrication de bischlorométhyléther (BCME)

  • Fabrication de résines échangeuses d’ions

TRG 81

Brouillards / vapeurs d’acide sulfurique

Brouillards / vapeurs d’acide sulfurique (pur ou en mélange)

  • Utilisation industrielle d’acide sulfurique («vitriol», «oleum», «fumant»), de mélange sulfo-chromique notamment dans l’industrie chimique, la fabrication d’engrais, d’explosifs, de batteries
  • Autres expositions possibles : dégraissage/ décapage des métaux (acier, cuivre, aluminium, nickel…) placage électrolytique en bain acide (principalement cuivrage et étamage)

CRRMP

Cadmium

Inhalation de poussières ou fumées renfermant du cadmium

  • Fabrication d’accumulateurs et de piles électriques au nickel-cadmium.
  • Récupération de matières métalliques recyclables contenant du cadmium

TRG 61bis

Chrome (dérivés)

Dérivés du chrome

  • Production de pigments à base de chromates et de bichromates (métallurgie, industrie des colorants, fabrication du chromate de zinc, chromage électrolytique)

TRG 10ter

  • Autres expositions possibles : emploi de colorants à base de chrome (industrie textile, cuir, fourrure, fabrication de peintures, de porcelaines, de céramiques, de verre), soudage d’acier inoxydable, préparation des encres dans l’industrie de l’imprimerie

CRRMP

Goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles

Exposition aux goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles minérales et bitumeuses

  • Secteurs : Fonderie de fonte et d’acier, sidérurgie / Cokerie (entretien des fours) / usines à gaz / fabrication de l’aluminium par électrolyse ;
  • Travaux : Utilisation des goudrons et des brais de houille (par exemple dans la construction des routes, pour l'étanchéité, etc...) / ramonage et entretien des chaudières et cheminées

TRG 16bis

TRA 35bis

  • Certains emplois dans l’imprimerie (fabrication ou utilisation d’encres noires) ou comportant la manipulation ou l’exposition à des huiles usagées (mécanique, industrie du caoutchouc, industrie textile, industrie du verre)

CRRMP

Nickel (dérivés)

Dérivés du nickel

  • Grillage des mattes de nickel

TRG 37ter

  • Métallurgie du nickel (traitement du nickel ou certaines opérations de raffinage du métal, revêtement des métaux par du nickel, production d’aciers spéciaux)
  • Industrie des céramiques, des émaux et des porcelaines (utilisation de colorants à base de nickel)
  • Soudage inox ou d’alliages contenant du nickel

CRRMP

Oxydes de fer

Oxydes de fer

  • Travaux dans les mines de fer au fond ou en surface (extraction, broyage, concassage)

TRG 44bis

  • Autres expositions possibles : métallurgie des métaux ferreux (fonderie, polissage des métaux, meulages de pièces en fer), soudure à l’arc, découpage de métaux à la flamme et à l’arc électrique

CRRMP

Poussières de cobalt associées au carbure de Tungstène

Inhalation de poussières de cobalt associées au carbure de tungstène (métaux durs)

  • Secteurs : Métallurgie des métaux durs
  • Travaux : Fabrication des carbures métalliques (métaux durs) à un stade précédent le frittage (mélange de poudre, compression, rectification et usinage du préfritté)

TRG 70ter

Poussières et gaz radioactifs

Inhalation de poussières ou gaz radioactifs

  • Industrie nucléaire (par inhalation +++)
  • Mines de minerai radioactif (uranium)
  • Utilisation ou traitement de produits radioactifs (par exemple dans les laboratoires de recherche)
  • Préparation de produits luminescents radioactifs (expositions très anciennes)
  • Conservation et analyse de produits agricoles divers

TRG 6

TRA 20

Silice

Inhalation de poussières de silice cristalline avec des signes radiologiques ou histologiques de silicose

  • Mines et carrières, industrie de la pierre (roches et minerais contenant de la silice)
  • Fabrication de matériaux réfractaires, travaux de construction, entretien et réfection de réfractaires
  • Industrie du verre, de la poterie et de la céramique, carrelage, sanitaires
  • Fonderie (ébarbage et dessablage)
  • Utilisation de talc, graphite, poudre de schiste
  • Fabrication de prothèses dentaires
  • Fabrication d’abrasifs
  • Calcination de terres à diatomées (algues unicellulaires entourées d’une coque de silice)

TRG 25

  • Travaux exposants effectués dans une exploitation ou entreprise relevant du régime agricole, par exemple filtration des vins à l'aide de terre à diatomées

TRA 22

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Pour en savoir plus sur les cancers

Classification par secteurs / industries

- Agriculture
- Bâtiment et Travaux Publics (BTP)
- Céramiques et porcelaines
- Construction navale
- Chimie
- Imprimerie
- Métallurgie, sidérurgie
- Mines et carrières
- Nucléaire
- Textile et cuir
- Verre
- Autres secteurs / travaux

NB : Consulter la rubrique générale « Autres secteurs / travaux » si vous ne trouvez pas le travail que vous cherchez dans la rubrique spécifique consultée.

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau

Principaux secteurs et travaux pouvant être concernés

Principaux risques

Système de réparation

Agriculture

  • Métiers agricoles concernés, notamment par les traitements anticryptogamiques de la vigne
  • Usinage de bois traités à partir d’arsenic ou de ses composés minéraux
  • Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux

TRA 10

  • Travaux exposants effectués dans une exploitation ou entreprise relevant du régime agricole, par exemple filtration des vins à l'aide de terre à diatomées
  • Inhalation de poussières de silice cristalline avec des signes radiologiques ou histologiques de silicose
TRA 22
  • Fabrication d’engrais
  • Utilisation industrielle d’acide sulfurique («vitriol», «oleum», «fumant»), de mélange sulfo-chromique

CRRMP

Bâtiment et Travaux Publics (BTP)

  • Emploi dans l’isolation (thermique ou phonique)
  • Fabrication d’isolants électriques
  • Ouvriers de chantier du bâtiment (plombiers, couvreurs, électriciens, peintres, plâtriers, étanchéistes, monteurs en ventilation/chauffage/réfrigération, maçons fumistes, soudeurs, tuyauteurs...)
  • Flocage et déflocage
  • Calorifugeage et décalorifugeage
  • Utilisation d’amiante sous forme de bourre, tissu, tresse, cordon, joint, toile, etc.
  • Perçage, tronçonnage, découpage de matériaux en fibrociment (matériaux de toiture, conduites d’adduction d’eau, etc.) ou intervention sur des matériaux floqués
  • Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

  • Travaux de construction, entretien et réfection de réfractaires
  • Inhalation de poussières de silice cristalline avec des signes de silicose radiologiques ou histologiques

TRG 25

  • Travaux : utilisation des goudrons et des brais de houille (par exemple dans la construction des routes, pour l'étanchéité, etc...) / ramonage et entretien des chaudières et cheminées
  • Exposition aux goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles minérales et bitumeuses

TRG 16bis

Céramiques et porcelaines

  • Industrie de la porcelaine, de la faïence, carrelage, sanitaires
  • Inhalation de poussières de silice cristalline avec des signes de silicose radiologiques ou histologiques

TRG 25

  • Fabrication de porcelaines, de céramiques
  • Exposition possible aux dérivés du chrome

CRRMP

  • Utilisation de colorants (céramiques, porcelaine et émaux)
  • Exposition possible aux dérivés du nickel

CRRMP

Construction navale

  • Construction et réparation navales
  • Dockers
Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

Chimie

  • Raffineries
  • Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

  • Fabrication de pesticides (vignes)
  • Manipulation de l’arsenic

TRG 20bis

TRA 10

  • Production de pigments à base de chromates et de bichromates (industrie des colorants, fabrication du chromate de zinc, chromage électrolytique)
  • Dérivés du chrome

TRG 10ter

  • Fabrication de résines échangeuses d’ions
  • Fabrication de bischlorométhyléther (BCME)

TRG 81

  • Fabrication de peintures
  • Exposition possible aux dérivés du chrome

CRRMP

  • Industrie des colorants
  • Exposition possible à l’arsenic

CRRMP

  • Industrie chimique
  • Placage électrolytique en bain acide (principalement cuivrage et étamage)
  • Utilisation industrielle d’acide sulfurique («vitriol», «oleum», «fumant»), de mélange sulfo-chromique

CRRMP

Imprimerie

  • Préparation des encres
  • Exposition possible aux dérivés du chrome

CRRMP

  • Fabrication ou utilisation d’encres noires
  • Exposition possible aux goudrons, suies, dérivés du charbon

CRRMP

Métallurgie, sidérurgie

  • Sidérurgie (hauts fourneaux, cokeries, aciéries)
  • Tôliers, chaudronniers
  • Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

  • Raffinage, métallurgie, fonderie de métaux non ferreux contenant de l’arsenic comme impureté (cuivre, plomb, zinc, cobalt, or)
  • Manipulation de l’arsenic

TRG 20bis

  • Fabrication d’accumulateurs et de piles électriques au nickel-cadmium.
  • Récupération de matières métalliques recyclables contenant du cadmium
  • Inhalation de poussières ou fumées renfermant du cadmium

TRG 61bis

  • Travaux de mise au bain dans les unités de chromage
  • Dérivés du chrome

TRG 10ter

  • Fabrication des carbures métalliques (métaux durs) à un stade précédent le frittage (mélange de poudre, compression, rectification et usinage du préfritté)
  • Inhalation de poussières de cobalt et de tungstène

TRG 70ter

  • Entretien des fours à cokerie et usines à gaz, gazéification du charbon, production du coke,
    travail en fonderie de fer et d’acier,
  • Fabrication de l’aluminium par électrolyse
  • Exposition aux goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles minérales et bitumeuses

TRG 16bis

  • Grillage des mattes de nickel
  • Dérivés du nickel

TRG 37ter

  • Fonderie (ébarbage et dessablage)
  • Inhalation de poussières de silice cristalline avec des signes de silicose radiologiques ou histologiques

TRG 25

  • Dégraissage / décapage des métaux (acier, cuivre, aluminium, nickel…)
  • Utilisation industrielle d’acide sulfurique («vitriol», «oleum», «fumant»), de mélange sulfo-chromique

CRRMP

  • Soudage d’acier inoxydable
  • Exposition possible aux dérivés du chrome

CRRMP

  • Métallurgie des métaux ferreux (fonderie, polissage des métaux, meulages de pièces en fer), soudure à l’arc, découpage de métaux à la flamme et à l’arc électrique
  • Exposition possible aux oxydes de fer

CRRMP

  • Métallurgie du nickel (traitement du nickel, raffinage du métal, revêtement des métaux par du nickel, production d’aciers spéciaux)
  • Soudage inox ou d’alliages contenant du nickel
  • Exposition possible aux dérivés du nickel

CRRMP

Mines et carrières

  • Centrales thermiques
  • Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

  • Mines de minerai radioactif (uranium),
  • Utilisation ou traitement de produits radioactifs (par exemple dans les laboratoires de recherche),
  • Préparation de produits luminescents radioactifs (expositions très anciennes)
  • Inhalation de poussières ou gaz radioactifs
TRG 6

 

TRA 20

Nucléaire

• Centrales thermiques Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

  • Mines de minerai radioactif (uranium),
  • Utilisation ou traitement de produits radioactifs (par exemple dans les laboratoires de recherche),
  • Préparation de produits luminescents radioactifs (expositions très anciennes)
Inhalation de poussières ou gaz radioactifs

TRG 6

TRA 20

Textile et cuir

  • Utilisation d’isolants en amiante pour une protection personnelle (vêtements, gants, tabliers), ou lors d’activité particulière (soudage, protection anti-feu) comme coussins, matelas, etc.
  • Utilisation d’amiante sous forme de bourre, tissu, tresse, cordon, joint, toile, etc.
  • Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

  • Tannerie, pelleterie et travail du cuir
  • Exposition possible à l’arsenic

CRRMP

  • Emploi de colorants à base de chrome (tissus, cuirs, fourrures)
  • Exposition possible aux dérivés du chrome

CRRMP

  • Manipulation ou exposition à des huiles usagées
  • Exposition aux goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles minérales et bitumeuses

CRRMP

Verre

  • Industrie du verre
  • Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

  • Fabrication de verre
  • Inhalation de poussières de silice cristalline avec des signes de silicose radiologiques ou histologiques

TRG 25

  • Décoloration de la verrerie
  • Exposition possible à l’arsenic

CRRMP

  • Fabrication de verre
  • Exposition possible aux dérivés du chrome

CRRMP

  • Manipulation ou exposition à des huiles usagées
  • Exposition aux goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles minérales et bitumeuses

CRRMP

Autres secteurs / travaux

  • Fabrication d’articles contenant de l’amiante (fibrociment, industrie textile de l’amiante jusqu’en 1996 avec activité de cardage, de filage ou de tissage)
  • Utilisation d’amiante sous forme de bourre, tissu, tresse, cordon, joint, toile, etc.
  • Perçage, tronçonnage, découpage de matériaux en fibrociment (matériaux de toiture, conduites d’adduction d’eau, etc.) ou intervention sur des matériaux floqués
  • Raffineries
  • Réparation automobile et poids lourds (entretien de freins et d’embrayage)
  • Flocage et déflocage
  • Techniciens en chauffage, ventilation ou réfrigération
  • Installateurs et conducteurs de chaudières
  • Ascensoristes
  • Entretien ou réparation de matériels chauds (chaudières, fours, étuves, moteurs, turbines, etc.)
  • Exposition aux poussières d’amiante

TRG 30

TRG 30bis

TRA 47

TRA 47bis

  • Fabrication de matériaux réfractaires
  • Utilisation de talc, graphite, poudre de schiste
  • Fabrication de produits abrasifs
  • Fabrication de prothèses dentaires
  • Calcination de terres à diatomées (algues unicellulaires entourées d’une coque de silice)
  • Inhalation de poussières de silice cristalline avec des signes de silicose radiologiques ou histologiques

TRG 25

  • Ramonage et entretien des chaudières
  • Exposition aux goudrons, suies, dérivés du charbon

TRG 16bis

TRA 35bis

  • Taxidermie (empaillage et conservation des animaux)
  • Manipulation de l’arsenic

TRG 20bis

TRG 20ter

TRA 10

  • Industrie du caoutchouc (Manipulation ou exposition à des huiles usagées)
  • Mécanique (Manipulation ou exposition à des huiles usagées)
  • Exposition aux goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles minérales et bitumeuses

CRRMP

  • Industrie électronique
  • Exposition possible à l’arsenic

CRRMP

  • Fabrication d’explosifs- Fabrication de batteries
  • Utilisation industrielle d’acide sulfurique («vitriol», «oleum», «fumant»), de mélange sulfo-chromique

CRRMP

  • Soudage inox ou d’alliages contenant du nickel
  • Exposition possible aux dérivés du nickel

CRRMP

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

 

Pour en savoir plus sur les cancers

Voies urinaires

mai, 2019

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant les tumeurs des voies urinaires 

Principales situations de travail pouvant être concernées Principaux risques à rechercher Système de réparation
  • Synthèse / préparation / utilisation de colorants, fabrication d'élastomères (liste limitative de produits)
  • Industrie du caoutchouc

Exposition à certaines amines aromatiques (voir tableau)

TRG 15 ter

  • Travaux en cokerie (marche ou entretien des fours)
  • Travaux de fabrication de l’aluminium selon le procédé Söderberg
  • Application de bitume de goudron avant 1985

Manipulation de goudrons, suies, dérivés de combustion du charbon, brais de houille = produits contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques "HAP"

TRG 16 bis

  • Travaux de ramonage et d'entretien des chaudières et foyers à charbon
  • Travaux de récupération et traitement des goudrons exposant aux suies de combustion du charbon.

 

TRA 35 bis
  • Métiers agricoles concernés, notamment par les traitements anticryptogamiques de la vigne
  • Usinage de bois traités à partir d’arsenic ou de ses composés minéraux

Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux

TRA 10

  • Manipulation de / exposition à des huiles usagées (huiles portées à haute température)
  • Travaux exposant aux gaz émis par les moteurs diesel
  • Produits de combustion comportant des hydrocarbures aromatiques polycycliques "HAP"
  • Inhalation de particules diesel

CRRMP

 

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, saisi lorsque toutes les conditions du tableau ne sont pas remplies.

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus :
http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf

Pensez également aux principaux facteurs extra-professionnels associés :

  • Consommation de tabac
  • Consommation de cannabis

Conduite à tenir pour la surveillance médicale des patients à risque de cancer de la vessie, en l’absence de symptôme

Pour les patients exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie, un dépistage ciblé est recommandé. 

synthese_recomm_bonne_pratique.png

Extrait des recommandations de la Société française de médecine du travail, en collaboration avec la Société française du cancer et l’Association française d’urologie - Label InCA-HAS avril 2012

Le patient est en activité professionnelle

C’est le médecin du travail qui s’occupe :

  • de la surveillance de l’exposition ;
  • de la surveillance post-exposition, qui concerne des sujets toujours en activité professionnelle mais non exposés au risque (même s’ils ont changé d’établissement) et qui est assurée par le médecin du travail de l'entreprise actuelle selon les mêmes modalités que la surveillance post-professionnelle.

Le patient est inactif (chômeur, retraité...)

La surveillance, dite post-professionnelle, est réalisée par le médecin traitant ou l’urologue, avec l’aide possible de la Consultation de pathologie professionnelle.

Elle est recommandée pour tous les travailleurs à risque très élevé exposés un an et plus, et proposée au cas par cas pour les travailleurs à risque très élevés exposés moins d’un an et les travailleurs à risque élevé exposés un an et plus. Elle comporte :

  • une cytologie urinaire ou cytodiagnostic urinaire dont le but est de détecter des cellules tumorales provenant d’une tumeur de vessie ou des voies excrétrices urinaires, desquamant dans les urines.
  • Réalisée 20 ans après le début de l’exposition au cancérogène vésical puis tous les 6 mois.

Consultez les catégories de travailleurs à risque très élevé et élevé et les catégories de travailleurs à risque modéré  ou pour lesquels les données sont insuffisantes (pages 3 à 6) dans la synthèse des recommandations de bonne pratique de l'INCa-HAS pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie.

Que faire en cas de symptomatologie urinaire chez un patient à risque ?

Si l’un des symptômes suivants survient, même isolé, adressez le patient à un urologue en mentionnant son activité professionnelle à risque :

  • Hématurie microscopique ou macroscopique (qu’elle soit terminale ou totale)
  • Troubles mictionnels
  • Infection urinaire 
Conduite à tenir par maladies : 

Conduites à tenir pour le médecin traitant

mai, 2019

tumeurs_et_cancers_0.jpg

Conduite à tenir quand une origine professionnelle est identifiée

Lorsque le médecin traitant repère une origine professionnelle à un cancer, il remplit le certificat médical initial (Aide au remplissage) en précisant la nature de la maladie et reprenant, s’il y a un tableau de maladie professionnelle correspondant, les termes désignant la maladie dans le tableau (Rôle du médecin de soins dans la déclaration de maladie professionnelle).

Il peut conseiller à son patient de se rapprocher d’associations pouvant apporter une aide administrative et juridique, notamment dans le remplissage de la déclaration de maladie professionnelle (Annuaire).

Dans le cas particulier des cancers, il est recommandé de consolider la maladie avant le décès du patient, même s’il est cliniquement évolutif (exemple : patient en phase terminale). Si un patient, dont la maladie professionnelle reconnue n’est pas consolidée, décède, ses ayant-droits devront faire une demande spécifique auprès de la CPAM pour prétendre à une indemnisation.

Cas particulier de la déclaration obligatoire du mésotheliome (DO) au dispositif national de surveillance du mésotheliome

Ne pas confondre d'une part la déclaration obligatoire de tout mésothéliome, indépendamment de son origine (environnementale ou professionnelle) faite par le médecin, et d'autre part, la déclaration d'un mésothéliome en maladie professionnelle, faite par le patient avec le certificat médical initial de son médecin, qui sont deux procédures distinctes et totalement indépendantes. 

Les mésotheliomes sont la 31ème maladie à déclaration obligatoire (DO) : depuis le 1er Janvier 2012, tous les médecins pathologistes et cliniciens (pneumologues, chirurgiens, oncologues, généralistes…) qui posent un diagnostic de mésotheliome, quel que soit son site anatomique, doivent le déclarer à l’Agence régionale de santé.

Le médecin traitant notifie à son ARS, le plus rapidement possible tous les cas de mésotheliomes diagnostiqués, depuis 2012 au moyen d’une fiche de notification : fiche de notification pour les cliniciens.

La voie de transmission à privilégier est le fax : 
ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur : Fax : 04 13 55 83 44
Mail : ars-paca-vss@ars.sante.fr (modalité alternative)
Tél : 04 13 55 80 00

Toutes les informations sur la définition des cas, la procédure de DO et le dispositif national de surveillance des mésotheliome sont disponibles sur le site de Santé Publique France qui a mis en place le dispositif à la demande du Ministère de la santé.

Conduite à tenir quand le patient s’apprête à reprendre son activité professionnelle

Les informations qui suivent concernent la prévention de la désinsertion professionnelle (PDP) des patients, celle-ci intéresse tous ceux dont l’état de santé fragilisé compromet la reprise ou le maintien en activité professionnelle. La PDP concerne ainsi les patients porteurs de cancer dont l’origine est professionnelle ou extra-professionnelle et les patients porteurs d’autres pathologies que les cancers.

En amont de la reprise du travail, suite à un arrêt de travail prolongé, le médecin traitant conseille à son patient de rencontrer son médecin du travail à l’occasion d’une visite de pré-reprise, afin que les mesures nécessaires soient prises pour faciliter le retour du patient/salarié au sein de son entreprise : un aménagement du poste de travail, de l’organisation du travail ou encore des horaires, etc. pourront être proposés en fonction de l’état de santé du patient et des possibilités de l’entreprise. L’intervention du Cap Emploi pourra être demandée afin de participer à cette réflexion et à sa mise en œuvre.

Il est important d’adresser suffisamment tôt (1 à 2 mois avant la fin de l’arrêt de travail) les patients au service de prévention et de santé au travail afin que des propositions puissent être émises et les aménagements effectués.  

Une reprise à temps partiel thérapeutique (ou travail léger dans le cadre d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail) peut être prescrite par le médecin traitant (Maintien dans l’emploi).

Le médecin traitant peut proposer au patient de demander une Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé : elle est indispensable pour bénéficier d’aides pratiques dans le cadre du maintien dans l’emploi.

En cas d’impossibilité d’aménagement ou de reclassement dans l’entreprise, le patient pourra également, s’il le souhaite, être accompagné dans un parcours de réorientation professionnelle (Outils de Maintien dans l’emploi).

En l’absence de médecin du travail (travailleurs indépendants notamment), le médecin traitant peut lui-même solliciter des acteurs ressources pour aider son patient à reprendre son activité professionnelle : notamment le Cap Emploi.

Conduite à tenir pour la surveillance médicale des patients 

Patients à risque de cancer de la vessie, en l’absence de symptôme

Pour les patients exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie, un dépistage ciblé est recommandé.

Extrait des recommandations de la Société française de médecine du travail, en collaboration avec la Société française du cancer et l’Association française d’urologie - Label InCA-HAS avril 2012

Le patient est en activité professionnelle

C’est le médecin du travail qui s’occupe :

  • de la surveillance de l’exposition
  • de la surveillance post-exposition, qui concerne des sujets toujours en activité professionnelle mais non exposés au risque (même s’ils ont changé d’établissement) et qui est assurée par le médecin du travail de l'entreprise actuelle selon les mêmes modalités que la surveillance post-professionnelle.

Le patient est inactif (chômeur, retraité...)

La surveillance, dite post-professionnelle, est réalisée par le médecin traitant ou l’urologue, avec l’aide possible de la Consultation de pathologie professionnelle.

Elle est recommandée pour tous les travailleurs à risque très élevé exposés un an et plus, et proposée au cas par cas pour les travailleurs à risque très élevés exposés moins d’un an et les travailleurs à risque élevé exposés un an et plus. Elle comporte :

  • une cytologie urinaire ou cytodiagnostic urinaire dont le but est de détecter des cellules tumorales provenant d’une tumeur de vessie ou des voies excrétrices urinaires, desquamant dans les urines.
  • Réalisée 20 ans après le début de l’exposition au cancérogène vésical puis tous les 6 mois.

Consultez les catégories de travailleurs à risque très élevé et élevé et les catégories de travailleurs à risque modéré  ou pour lesquels les données sont insuffisantes (pages 3 à 6) dans la synthèse des recommandations de bonne pratique de l'INCa-HAS pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie.

Que faire en cas de symptomatologie urinaire chez un patient à risque ?

Si l’un des symptômes suivants survient, même isolé, adressez le patient à un urologue en mentionnant son activité professionnelle à risque :

  • Hématurie microscopique ou macroscopique (qu’elle soit terminale ou totale)
  • Troubles mictionnels
  • Infection urinaire 

Surveillance après exposition à l’amiante (sans pathologie)

Consultez la fiche Conduite à tenir en cas d'exposition professionnelle à l'amiante

Conduite à tenir par maladies :