Les cancers représentent la première cause de décès en France ; 4,0 à 8,5% d’entre eux seraient d’origine professionnelle, ce qui représente de 14 à 30 000 nouveaux cas de cancers chaque année selon le Plan Cancer 2014-2019. Toutefois, seulement 1 900 cancers sont reconnus en maladie professionnelle chaque année.
La moitié de ces cancers professionnels sont des cancers à létalité élevée. Selon la localisation du cancer et le sexe, les fractions attribuables aux expositions professionnelles varient sensiblement : 10% des cancers de la vessie et 50% des cancers de la face et des sinus chez l’homme sont estimés d’origine professionnelle.
En région Paca-Corse, 832 cas de cancers professionnels ont été indemnisés sur la période 2014-2019, chez les salariés du régime général, principalement des cancers liés à une exposition professionnelle à l’amiante (Tableau de bord santé, sécurité et conditions de travail 2020) .
Selon l’InCa, les cancers d’origine professionnels bien que bénéficiant aujourd’hui d’un meilleur repérage et d’une meilleure reconnaissance, restent néanmoins largement sous-déclarés, sous-reconnus et donc sous-indemnisés. L’origine professionnelle n’est pas suffisamment évoquée ; en cause plusieurs facteurs : l’absence de forme anatomopathologique pouvant faire suspecter une origine professionnelle (mésotheliome mis à part), l’apparition des signes cliniques souvent après la cessation de l’activité, la difficulté des médecins à mener un interrogatoire orienté sur la recherche d’une origine professionnelle, la sous-recherche d’une exposition professionnelle en cas de tabagisme actif du patient…
L’enquête SUMER de 2017 révèle qu’un salarié sur 10 (soit 1,8 millions de salariés) est exposé à au moins un produit chimique cancérogène ; pour ¾ de ces salariés environ, la substance en cause appartenait à la liste de huit substances suivantes : gaz d’échappement diesel, huiles minérales entières, poussières de bois, silice cristalline, formaldéhyde, plomb et dérivés, goudrons de houille et dérivés et hydrocarbures aromatiques.
Il existe des inégalités sociales en matière d’expositions aux agents cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) : les ouvriers qualifiés ou non, occupés à des postes d’installation, de réglage et de maintenance sont les plus touchés ; les travailleurs de nuit ont également plus de risque d’être exposés à au moins un agent CMR.
Les plans nationaux Cancer 2014-2019 et Santé au Travail 2016-2020 prévoient que la prévention primaire en milieu de travail soit renforcée pour réduire l’exposition aux agents cancérogènes. La dernière stratégie décennale de lutte contre le cancer 2021-2030 prévoit de mieux reconnaitre les expositions professionnelles pour mieux reconnaitre les cancers professionnels et fait du maintien dans l’emploi des personnes atteintes de cancer une priorité. La prévention de la désinsertion professionnelle est également une des axes prioritaires du dernier plan santé travail 2021-2025
On distingue 3 types d’agents cancérogènes :
De nombreux agents cancérogènes peuvent être présents dans l'environnement de travail.
Les cancers liés à l’exposition à l’amiante, au benzène, aux rayonnements ionisants et aux poussières de bois couvrent à eux seuls, 98 % des cancers d’origines professionnelles indemnisés.
Tous les secteurs d’activités et métiers peuvent être concernés.
Certains sont plus concernés que d’autres :
Cette liste n’est pas exhaustive ; elle est donnée à titre indicatif dans « Cancers professionnels : pourquoi et comment déclarer en maladie professionnelle ? », Outils pour les professionnels de santé de l’Institut National du Cancer.
Le patient bénéficie de prestations et d’une protection sociale accrues en cas de cancer reconnu en maladie professionnelle (Droits et devenir du patient).
Il existe également un intérêt collectif à ce que les maladies professionnelles soient identifiées : celui d’en améliorer la connaissance et ainsi d’asseoir une politique de prévention en entreprise plus efficace.
Il existe des aides pour accompagner le patient dans ses démarches ainsi que des ressources pour le médecin traitant ; elles sont décrites ci-dessous.
Face à tout cas de cancer, le médecin traitant doit poser des questions sur les professions exercées par son patient. Il est important d’interroger le patient sur son passé professionnel également, du fait du délai de latence élevé entre l’exposition et l’apparition de la maladie.
Le système de reconnaissance des maladies professionnelles pour les pathologies inscrites dans un tableau de maladies professionnelles repose sur le principe de présomption d’imputabilité : les conditions du tableau sont nécessaires et suffisantes pour que l’origine professionnelle soit reconnue et ce, quel que soit le mode de vie du patient par ailleurs et sans avoir à faire la preuve de la relation entre la maladie et l'exposition professionnelle. A titre d’exemple, le tabagisme actif du patient ne fera pas obstacle à la reconnaissance d’un cancer de la vessie en maladie professionnelle, si celui-ci a travaillé, en cokerie il y a moins de 20 ans et pendant une période minimum de 10 ans, comme indiqué dans le tableau TRG 16 bis.
En dehors de ces conditions, un cancer peut être reconnu en maladie professionnelle grâce au système complémentaire de reconnaissance (Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles ou CRRMP), basé sur la démonstration d’un lien direct et essentiel de causalité avec l’activité professionnelle (Les systèmes de reconnaissance des maladies professionnelles)
Devant tout cas de cancer, compte-tenu du délai de latence, pensez à poser des questions sur la profession actuelle mais aussi sur le passé professionnel de votre patient, par exemple :
Quels métiers avez-vous exercé ? |
Avez-vous été exposé à des produits chimiques ? |
Avez-vous respiré des poussières ou des vapeurs/fumées ? de bois ? de soudure ? d’huiles ? … |
Avez-vous été exposé à des rayonnements ? à des microbes ou des virus (hépatites B et C) ? |
Avez-vous été exposé à de l’amiante ? |
Avez-vous été exposé à un de ces produits ?
|
Lors des visites auprès de la médecine du travail vous a –t-on déjà parlé d’un risque de cancer lié à une exposition professionnelle ? |
Si vous avez quitté l’entreprise vous a-t-on remis, à votre départ , un document sur une éventuelle exposition à un produit dangereux (une attestation d’exposition à des produits dangereux pour les expositions antérieures au 1er février 2012 ou une fiche de prévention des expositions au facteur de pénibilité « Risque chimique » utilisée jusqu’au 1er octobre 2017)? |
Vous a-t-on recommandé de continuer un suivi médical après la fin de l’exposition ? |
D'autres collègues de travail occupés aux mêmes types de postes souffrent-ils de cancers ? |
En cas de difficultés à retracer les expositions professionnelles du patient, la consultation de pathologie professionnelle peut constituer une aide pour le médecin traitant, qui peut y adresser son patient ; ce dernier pourra également y être accompagné dans ses démarches médico-administratives.
Si le patient est encore en activité et s’il ne s’y oppose pas, vous pouvez également l’orienter vers son médecin du travail, pour avis, lors d’une visite occasionnelle (Où et quand contacter le médecin du travail).
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
|
Manipulation de nitrosoguanidines ou nitrosourées |
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Angiosarcome |
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Principales situations de travail pouvant être concernées |
Principaux risques à rechercher |
Système de réparation |
Travaux exposant à l’action du chlorure de vinyle monomère, notamment les travaux exécutés dans les ateliers de polymérisation. | Exposition au chlorure de vinyle monomère | TRG 52 |
Tous travaux exposant à la manipulation ou l’inhalation d’arsenic ou de ses composés minéraux, notamment :
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Arsenic et ses composés minéraux | TRG 20 |
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TRA 10 |
Carcinome hépato-cellulaire |
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Principales situations de travail pouvant être concernées |
Principaux risques à rechercher |
Système de réparation |
Travaux exposant au chlorure de vinyle monomère :
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Exposition au chlorure de vinyle monomère | TRG 52bis |
Travaux exposant aux produits biologiques d’origine humaine et aux objets contaminés par eux, effectués dans les :
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Complication d’une hépatite virale transmise par le sang, ses dérivés ou tout autre liquide biologique ou tissu humain. Hépatite à virus B, à virus C |
TRG 45 |
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Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux | TRA 10 |
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
Activités :
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Inhalation des poussières de bois |
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Inhalation de certains dérivés du nickel |
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CRRMP |
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Dérivés du chrome |
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Inhalation de poussières de cuir |
CRRMP |
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
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Pesticides :
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TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
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Rayonnements ionisants : exposition à des rayons X, ou des substances radioactives naturelles (minerais…) ou artificielles (générateurs de rayons X, alpha, béta, ou gamma), ou à toute autre source d’émission corpusculaire
|
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques | Système de réparation |
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Excepté dans certaines entreprise du secteur de la chimie, le benzène n'est plus utilisé depuis longtemps, mais il peut exister en mélange ou en tant qu'impureté dans des produits très divers.
Jusqu’au début des années 1980 :
Et jusqu’à présent :
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Exposition (cutanée ou respiratoire) au benzène (ou "benzol"), ou produit en renfermant, le plus souvent en tant que solvant, dégraissant, ou diluant | |
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TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
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Opérations de production, transport, logistique et utilisation du 1.3 butadiène et autres produits renfermant du 1.3 butadiène, notamment :
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Exposition au 1.3 butadiène | TRG 99 |
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
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Principalement dans l'industrie chimique et pour divers types de stérilisation, depuis les années 60.
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Exposition à l’oxyde d’éthylène | CRRMP |
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
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Nombreux secteurs industriels et professions concernés, notamment :
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Exposition au formaldéhyde | TRG 43 bis |
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Préparation, manipulation ou emploi de l'aldéhyde formique, de ses solutions et de ses polymères | TRA 28 bis |
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
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|
Arsenic et ses composés minéraux |
|
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Secteurs :
Travaux :
|
Goudrons, suies, dérivés de combustion du charbon |
TRG 16 bis |
Travaux :
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Huiles minérales dérivées du pétrole |
|
|
Huiles minérales dérivées du pétrole |
CRRMP |
Secteurs :
Activités :
|
Rayonnements ionisants : cancer cutané compliquant une radiodermite | TRG 6 |
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Devant l’association de plusieurs cancers, pensez à une origine professionnelle possible :
Devant tout cancer de la plèvre, du péritoine, du péricarde (mésothéliome), pensez à la déclaration obligatoire de tous les mésothéliomes, à ne pas confondre avec la déclaration d'un mésothéliome en maladie professionnelle (Conduite à tenir pour le médecin traitant)
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
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Activités
Travaux
|
Exposition à l'amiante |
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Consulter les conduites à tenir pour le médecin traitant
Consulter la fiche de conduites à tenir en cas d'exposition à l'amiante
Consulter la cartographie de la mortalité par cancer de la plèvre ou mésothéliome extraite du tableau de bord Santé-Travail 2016.
En cas de cancer du poumon, au cours de l’interrogatoire du patient sur ses activités professionnelles, le médecin traitant recherche notamment une des situations à risque listées ci-dessous :
Classification par secteurs / industries :
Consulter la rubrique générale « Autres secteurs / travaux » si vous ne trouvez pas le travail que vous cherchez dans la rubrique spécifique consultée.
- Amiante
- Arsenic
- Bischlorométhyléther
- Brouillards / vapeurs d’acide sulfurique
- Cadmium
- Chrome (dérivés)
- Goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles
- Nickel (dérivés)
- Oxydes de fer
- Poussières de cobalt associées au carbure de Tungstène
- Poussières et gaz radioactifs
- Silice
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau
Principaux risques |
Principaux secteurs / travaux |
Système de réparation |
Amiante |
||
Exposition aux poussières d’amiante |
Activités :
Travaux :
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|
Arsenic |
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Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux |
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TRA 10 | |
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CRRMP |
|
Bischlorométhyléther |
||
Fabrication de bischlorométhyléther (BCME) |
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Brouillards / vapeurs d’acide sulfurique |
||
Brouillards / vapeurs d’acide sulfurique (pur ou en mélange) |
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CRRMP |
Cadmium |
||
Inhalation de poussières ou fumées renfermant du cadmium |
|
|
Chrome (dérivés) |
||
Dérivés du chrome |
|
|
|
CRRMP |
|
Goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles |
||
Exposition aux goudrons, suies, dérivés du charbon, huiles minérales et bitumeuses |
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|
|
CRRMP |
|
Nickel (dérivés) |
||
Dérivés du nickel |
|
|
|
CRRMP |
|
Oxydes de fer |
||
Oxydes de fer |
|
|
|
CRRMP |
|
Poussières de cobalt associées au carbure de Tungstène |
||
Inhalation de poussières de cobalt associées au carbure de tungstène (métaux durs) |
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|
Poussières et gaz radioactifs |
||
Inhalation de poussières ou gaz radioactifs |
|
|
Silice |
||
Inhalation de poussières de silice cristalline avec des signes radiologiques ou histologiques de silicose |
|
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|
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Pour en savoir plus sur les cancers
- Agriculture
- Bâtiment et Travaux Publics (BTP)
- Céramiques et porcelaines
- Construction navale
- Chimie
- Imprimerie
- Métallurgie, sidérurgie
- Mines et carrières
- Nucléaire
- Textile et cuir
- Verre
- Autres secteurs / travaux
NB : Consulter la rubrique générale « Autres secteurs / travaux » si vous ne trouvez pas le travail que vous cherchez dans la rubrique spécifique consultée.
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, à saisir lorsque la nuisance n'est pas inscrite au tableau
Principaux secteurs et travaux pouvant être concernés |
Principaux risques |
Système de réparation |
Agriculture |
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TRA 22 |
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CRRMP |
Bâtiment et Travaux Publics (BTP) |
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Céramiques et porcelaines |
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CRRMP |
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CRRMP |
Construction navale |
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Exposition aux poussières d’amiante | |
Chimie |
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CRRMP |
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CRRMP |
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CRRMP |
Imprimerie |
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CRRMP |
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CRRMP |
Métallurgie, sidérurgie |
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CRRMP |
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CRRMP |
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CRRMP |
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CRRMP |
Mines et carrières |
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TRG 6
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Nucléaire |
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• Centrales thermiques | Exposition aux poussières d’amiante | |
|
Inhalation de poussières ou gaz radioactifs | |
Textile et cuir |
||
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CRRMP |
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CRRMP |
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|
CRRMP |
Verre |
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CRRMP |
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CRRMP |
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CRRMP |
Autres secteurs / travaux |
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CRRMP |
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|
CRRMP |
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|
CRRMP |
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|
CRRMP |
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
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Exposition à certaines amines aromatiques (voir tableau) |
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Manipulation de goudrons, suies, dérivés de combustion du charbon, brais de houille = produits contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques "HAP" |
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TRA 35 bis |
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Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux |
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CRRMP |
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, saisi lorsque toutes les conditions du tableau ne sont pas remplies.
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/bro/cancers-profesionnels.pdf
Pensez également aux principaux facteurs extra-professionnels associés :
Pour les patients exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie, un dépistage ciblé est recommandé.
Extrait des recommandations de la Société française de médecine du travail, en collaboration avec la Société française du cancer et l’Association française d’urologie - Label InCA-HAS avril 2012
C’est le médecin du travail qui s’occupe :
La surveillance, dite post-professionnelle, est réalisée par le médecin traitant ou l’urologue, avec l’aide possible de la Consultation de pathologie professionnelle.
Elle est recommandée pour tous les travailleurs à risque très élevé exposés un an et plus, et proposée au cas par cas pour les travailleurs à risque très élevés exposés moins d’un an et les travailleurs à risque élevé exposés un an et plus. Elle comporte :
Consultez les catégories de travailleurs à risque très élevé et élevé et les catégories de travailleurs à risque modéré ou pour lesquels les données sont insuffisantes (pages 3 à 6) dans la synthèse des recommandations de bonne pratique de l'INCa-HAS pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie.
Si l’un des symptômes suivants survient, même isolé, adressez le patient à un urologue en mentionnant son activité professionnelle à risque :
Lorsque le médecin traitant repère une origine professionnelle à un cancer, il remplit le certificat médical initial (Aide au remplissage) en précisant la nature de la maladie et reprenant, s’il y a un tableau de maladie professionnelle correspondant, les termes désignant la maladie dans le tableau (Rôle du médecin de soins dans la déclaration de maladie professionnelle).
Il peut conseiller à son patient de se rapprocher d’associations pouvant apporter une aide administrative et juridique, notamment dans le remplissage de la déclaration de maladie professionnelle (Annuaire).
Dans le cas particulier des cancers, il est recommandé de consolider la maladie avant le décès du patient, même s’il est cliniquement évolutif (exemple : patient en phase terminale). Si un patient, dont la maladie professionnelle reconnue n’est pas consolidée, décède, ses ayant-droits devront faire une demande spécifique auprès de la CPAM pour prétendre à une indemnisation.
Ne pas confondre d'une part la déclaration obligatoire de tout mésothéliome, indépendamment de son origine (environnementale ou professionnelle) faite par le médecin, et d'autre part, la déclaration d'un mésothéliome en maladie professionnelle, faite par le patient avec le certificat médical initial de son médecin, qui sont deux procédures distinctes et totalement indépendantes.
Les mésotheliomes sont la 31ème maladie à déclaration obligatoire (DO) : depuis le 1er Janvier 2012, tous les médecins pathologistes et cliniciens (pneumologues, chirurgiens, oncologues, généralistes…) qui posent un diagnostic de mésotheliome, quel que soit son site anatomique, doivent le déclarer à l’Agence régionale de santé.
Le médecin traitant notifie à son ARS, le plus rapidement possible tous les cas de mésotheliomes diagnostiqués, depuis 2012 au moyen d’une fiche de notification : fiche de notification pour les cliniciens.
La voie de transmission à privilégier est le fax :
ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur : Fax : 04 13 55 83 44
Mail : ars-paca-vss@ars.sante.fr (modalité alternative)
Tél : 04 13 55 80 00
Toutes les informations sur la définition des cas, la procédure de DO et le dispositif national de surveillance des mésotheliome sont disponibles sur le site de Santé Publique France qui a mis en place le dispositif à la demande du Ministère de la santé.
Les informations qui suivent concernent la prévention de la désinsertion professionnelle (PDP) des patients, celle-ci intéresse tous ceux dont l’état de santé fragilisé compromet la reprise ou le maintien en activité professionnelle. La PDP concerne ainsi les patients porteurs de cancer dont l’origine est professionnelle ou extra-professionnelle et les patients porteurs d’autres pathologies que les cancers.
En amont de la reprise du travail, suite à un arrêt de travail prolongé, le médecin traitant conseille à son patient de rencontrer son médecin du travail à l’occasion d’une visite de pré-reprise, afin que les mesures nécessaires soient prises pour faciliter le retour du patient/salarié au sein de son entreprise : un aménagement du poste de travail, de l’organisation du travail ou encore des horaires, etc. pourront être proposés en fonction de l’état de santé du patient et des possibilités de l’entreprise. L’intervention du Cap Emploi pourra être demandée afin de participer à cette réflexion et à sa mise en œuvre.
Il est important d’adresser suffisamment tôt (1 à 2 mois avant la fin de l’arrêt de travail) les patients au service de prévention et de santé au travail afin que des propositions puissent être émises et les aménagements effectués.
Une reprise à temps partiel thérapeutique (ou travail léger dans le cadre d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail) peut être prescrite par le médecin traitant (Maintien dans l’emploi).
Le médecin traitant peut proposer au patient de demander une Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé : elle est indispensable pour bénéficier d’aides pratiques dans le cadre du maintien dans l’emploi.
En cas d’impossibilité d’aménagement ou de reclassement dans l’entreprise, le patient pourra également, s’il le souhaite, être accompagné dans un parcours de réorientation professionnelle (Outils de Maintien dans l’emploi).
En l’absence de médecin du travail (travailleurs indépendants notamment), le médecin traitant peut lui-même solliciter des acteurs ressources pour aider son patient à reprendre son activité professionnelle : notamment le Cap Emploi.
Pour les patients exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie, un dépistage ciblé est recommandé.
Extrait des recommandations de la Société française de médecine du travail, en collaboration avec la Société française du cancer et l’Association française d’urologie - Label InCA-HAS avril 2012
C’est le médecin du travail qui s’occupe :
La surveillance, dite post-professionnelle, est réalisée par le médecin traitant ou l’urologue, avec l’aide possible de la Consultation de pathologie professionnelle.
Elle est recommandée pour tous les travailleurs à risque très élevé exposés un an et plus, et proposée au cas par cas pour les travailleurs à risque très élevés exposés moins d’un an et les travailleurs à risque élevé exposés un an et plus. Elle comporte :
Consultez les catégories de travailleurs à risque très élevé et élevé et les catégories de travailleurs à risque modéré ou pour lesquels les données sont insuffisantes (pages 3 à 6) dans la synthèse des recommandations de bonne pratique de l'INCa-HAS pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie.
Si l’un des symptômes suivants survient, même isolé, adressez le patient à un urologue en mentionnant son activité professionnelle à risque :
Consultez la fiche Conduite à tenir en cas d'exposition professionnelle à l'amiante